jeudi 23 juillet 2015

On se tape la honte à l’Acropole

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Nous allons voir l’Acropole après le musée du même nom, récemment construit par les architectes Bernard Tschumi (les folies de La Villette) et Michael Photiadis : la restitution qui en est faite permet d’imaginer ce que pouvait être le monument avant sa mutilation d’abord par les chrétiens, qui en martelèrent frontons et frises, en barbares d’un autre temps, pour en effacer les représentations païennes devenues piteusement désuètes face au nouvel ordre moral, puis par les Vénitiens, qui en 1687 firent sauter à coup de canon le bâtiment dans lequel les Ottomans avaient stocké leurs réserves de poudre.

La visite de l’Acropole nécessite un solide sens du deuxième degré pour demeurer supportable, tant le site attire de touristes, même le matin très tôt. Nous découvrons à cette occasion que nous ne jouons pas dans la même cour que beaucoup d’entre eux. En effet nous sommes totalement sous-équipés.

Déjà notre groupe n’est pas organisé correctement : nous n’avons pas la raquette avec le numéro du groupe permettant à ses membres de repérer facilement leur guide (ici dans les propylées) ; aucun d’entre nous ne porte d’autocollant avec le numéro du groupe sur sa poitrine ; nous ne portons pas de balise de détresse en cas d’égarement fortuit de l’un d’entre nous.

Pour donner le change, je compte ostensiblement les membres de la famille à intervalle régulier, ce qui nous vaut quelques hochements de tête approbateurs dans notre entourage immédiat.

Mais ceci est loin d’être suffisant pour nous faire rejoindre un statut honorable. En effet, aucun d’entre nous ne dispose d’une tablette avec pare-soleil intégré pour faire des photos du Parthénon, c’est problématique.


Nous n’avons pas non plus de perche à selfie, ce qui achève de faire de nous des loosers ultimes. C'est bien simple j'en perds l'envie de photographier l'Erechthéion.


Nous tentons de nous refaire en visitant l’agora, centre de la vie politique et commerciale antique, nettement moins fréquentée, et son temple d’Héphaïstos presque intact, construit à la demande de Périclès en 449 avant JC.


En chemin je fais une photo des Grâces finalement non retenue pour l'en-tête du blog.


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