mercredi 22 juillet 2015

La grève à Delphes : quel privilège !



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Delphes m’avait fortement marqué lors de mon premier voyage en Grèce pour plusieurs raisons.

D’une part le site est extraordinaire : perché sur les contreforts du mont Parnasse, il domine une vallée encaissée qui débouche sur une plaine plantée d’oliviers, et au loin la mer, comme tente de l’évoquer cette vue prise du balcon de notre hôtel.


D’autre part, nous l’avions visité avec mes parents dans des circonstances inhabituelles, puisque lors de notre séjour, le personnel des musées et des sites archéologiques faisait grève. Nous nous étions donc retrouvés devant des portes closes, et grande était notre déception. Mais en scrutant le site depuis la tholos d’Athéna Pronaia, séparée et située en contrebas, nous avions observé quelques petites taches colorées circulant parmi les ruines. Mes parents avaient alors décidé de suivre la clôture du site principal en espérant trouver une entrée dérobée. Et effectivement, dans la partie supérieure de la clôture, le grillage était abattu sur quelques mètres, et nous avions profité de l’aubaine pour visiter le site sans quasiment aucun touriste, ce qui était un grand privilège.

Aujourd’hui, malgré les dures réformes votées par le Parlement grec sous la contrainte de l’Union Européenne, la situation est calme, et les fonctionnaires se sont contentés d’une grève d’une seule journée pour protester, plus par principe qu’autre chose. Et encore ne s’agissait-il sans doute que de la frange la plus dure des syndicats, celle qui manifesta violemment sur la place Syntagma avec les représentants du Parti Communiste et de diverses mouvances anarchistes.

Nous prenons nos billets juste avant un car de touristes asiatiques et entrons sur le site. Les circonstances sont moins exceptionnelles, mais au moins pourrons-nous visiter le musée cette fois.

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