mercredi 22 juillet 2015

Delphes, sanctuaire participatif


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De Delphes nous retenons surtout la profusion de constructions, dont la plupart étaient votives ou destinées à représenter les cités grecques. Toutes étaient luxueuses et contribuaient à rehausser la beauté du site dédié à Apollon et aux prophéties de sa Pythie. Il n’en reste pas grand-chose, sinon ce qui est conservé par le musée, où ce qui a été redressé par les archéologues, comme le trésor des Athéniens.


Près de la tholos d’Athéna, nous trouvons ainsi le trésor des Marseillais, cité grecque au Vème siècle avant JC, dont nous avions vu une reconstitution numérique à la Vieille Charité il y a quelques années.

Le trésor des Marseillais est situé juste à gauche de la tholos sur la photo. C’est moins spectaculaire que sa reconstitution, mais nous nous recueillons devant bien évidemment.


Certaines cités ne faisait pas construire de temple, mais érigeaient plutôt des sculptures monumentales, comme le sphynx des Naxiens (une île des Cyclades où nous irons bientôt), perché en haut d’une colonne d’une vingtaine de mètres de hauteur. Leur cadeau donnait aux Naxiens une priorité pour consulter l’oracle.

L’ex-voto athénien dit La colonne des danseuses, érigé en 330 avant JC, permet de se représenter le faste des cadeaux faits par les cités grecques. Celle colonne au décor végétal exubérant faisait quinze mètres de hauteur, mais il n’en reste que la base et le sommet, surmonté de l’omphalos, symbole du centre du monde, ce que n’était pas loin d’être Athènes.

Certaines riches familles préféraient faire don de statues au site, comme celle de cet athlète du Vème siècle, célèbre pour avoir remporté de nombreuses épreuves de lutte lors de jeux panhelléniques.

 
Il y a en effet un stade bien conservé et un théâtre à Delphes, comme dans d’autres sanctuaires. Entre les jeux, les pèlerinages de chacune des cités, et les visites rendues à l’oracle, le site était fréquenté en permanence, et jouissait d’une grande notoriété. Il a d’ailleurs poursuivi son activité jusqu’à la période romaine et à la christianisation de la Grèce.

Du temple d’Apollon il ne reste pas grand-chose de visible, si ce n’est quelques colonnes redressées sur un soubassement monumental. Les frises du temple étaient intégralement décorées de sculpture en demi-bosse, comme ici une scène de gigantomachie (combat des dieux et des géants) au mouvement très expressif.


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