<<
>>
Nous allons sur le sanctuaire d'Aesclepios, qui bénéficia d'un culte très actif au Vème siècle. L'emprise du site inclut entre autres un grand dortoir destiné aux malades, le fameux théâtre d'Epidaure, et un stade : la vie spirituelle ne se concevait pas sans la santé du corps et de l'esprit.
Pendant leur séjour, les malades étaient visités par le dieu durant leur sommeil, et l'interprétation de leurs rêves indiquait un remède, quand le dieu ne les guérissait pas spontanément.
Il ne reste plus grand chose du grand complexe cultuel, sinon des fondations et surtout le théâtre, très bien préservé. Nous y restons peu car la succession d'enfants chantant Papaoutai sur la scène devient un peu lassante à la longue, d'autant qu'on entend très bien depuis les gradins les plus hauts.
Le petit musée du site reconstitue les frises de plusieurs bâtiments comme le Propylée (une petite salle hypostyle construite à l'entrée du site pour impressionner les fidèles et marquer la séparation entre les espaces sacré et profane) et le tholos (un temple circulaire dont la fonction est douteuse, mais dont certains pensent qu'elle pouvait servir à loger dans son soubassement les serpents sacrés du dieu).
Au retour nous cherchons dans la nature un pont mycénien qu'un panneau signalait à partir de la route principale. Après une demi-heure de progression dans les oliveraies sous un soleil violent, sur des sentiers évanescents qui nous font redouter les morsures de serpent, nous revenons courageusement au point de départ. Notre peine n'aura toutefois pas été vaine puisque nous nous rendons compte que le pont mycénien est construit à dix mètres de la route. Le goût des Mycéniens pour leur tombes n'excluaient pas quelques travaux publics.
<<
>>