samedi 8 août 2015

Elle est où la plage ?

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Le deuxième jour nous décidons d’aller nous baigner sur une plage située quelques kilomètres au nord de Pouri, en y allant à pied pour profiter de la nature. L’itinéraire que j’ai préparé a l’avantage d’emprunter partiellement l’un des anciens chemins muletiers empierrés (kalderimia) qui caractérisent le Pélion. Nous partons le cœur léger avec quelques tomates, œufs durs et bouteilles d’eau.

Mais la ramification incontrôlable du chemin desservant les pommeraies ralentit considérablement notre progression. Nous essayons plusieurs possibilités invariablement dissoutes par la végétation. Heureusement nous sommes accompagnés dans ce labyrinthe par deux jeunes chiens, qui en sautillant à nos côtés assouplissent le temps.

Alors que la tension monte à la troisième impasse, je roule providentiellement sur un tapis de brous de noix et m’effondre sur le côté, provoquant un laps d'hilarité. Peu de temps après nous trouvons l’accès à un chemin empierré, puis une source jaillissant directement du tronc d’un énorme châtaigner, point de repère recoupable sur la carte : la confiance remonte.

Le chemin empierré propose des escaliers bien pratiques pour monter les côtes, mais malgré cela il nous faudra encore deux heures pour atteindre une plage loin de tout, dont des adeptes du camping sauvage de diverses nationalités occupent toute la partie ombragée.

Ceci ne nous empêche aucunement de profiter du lieu. Nous prolongeons même le bain pour cette dernière journée en Grèce. Heureusement le retour à la maison profite du défrichage fait à l’aller et s’opère sans anicroche en un temps record.


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